mercredi 28 février 2007

Retour de Nantes


Que de rencontres de pêcheurs passionnés, de belles rencontres avec des personnes généreuses. Au bout de trois jours plus beaucoup de voix entre les conférences et le podium...

C'est formidable de pouvoir partager autour de ce loisir magnifique.

Question matériel ,je n'ai pas vu de grandes nouveautés; j'ai été impressionné par la nage du nouveau leurre articulé lucky craft(42€ ,pas donné) mais c'était beau. Chez nous nous faisions la demonstration du double montage de fred jullian; un copain de l'équipe et compétiteur pro sur le blackbass: impresionnant de réalisme.

Oh bien sur comme dans toute communauté , il y a toujours des jaloux et des egos surdimensionnés, mais la mer est suffisament grande pour s'en tenir à l'ecart!

Super accueil au CBE , chez Pecheaubar ? si un jour vous passez par la Touraine n'hésitez pas a contacter Frédérique Brilloux, un collègue guide formidable plein d'enthousiasme de joie de vivre et en plus trés compétent.Les anciens chez Ragot normark et néamoins toujours jeune :Nicolet Laurence Menquet Gaujé etc.

Plaisir de retrouver la famille....

Aujourd'hui je vous joins une photo du petit port de l'île de Sein dans la brûme

La Sérénité....

mercredi 21 février 2007

Salon de Nantes


Je serai présent au salon de Nantes vendredi, samedi, dimanche sur le stand Illex, d'autre part ,je participerai à une conférence sur la pêche du bar aux leurres le dimanche; n'hésitez pas à passer me voir , ce sera l'occasion d'aborder la pêche profonde et la survie des poissons ..
à bientôt

jeudi 15 février 2007

La passion, jusqu’où ?




Il y-a une quinzaine de jours, je me promenais sur les rochers de la pointe des Poulains au bout de mon île lorsqu’au bord de l’eau mon regard fut attiré par une plaque blanche.
Je descendis un peu plus bas pour découvrir cette plaque qui m’a profondément bouleversée.
La plaque en porcelaine blanche, elle même posée sur un marbre était accompagnée de deux petites plaques de terres cuites sur lesquelles figuraient des empruntes de mains d’enfants
A la vue des dessins et des inscriptions figurant sur cette plaque, je compris rapidement qu’une maman et ses deux enfants avaient très probablement perdu leur mari et Papa…
Au bord de la côte et à cet endroit là, il est plus que probable que cet homme ait été emporté par sa passion de la pêche.
La mer exerce un fascination sur les hommes qui la côtoient qui peut-être difficile à comprendre pour ceux qui en vivent éloignée. Ceux qui l’approchent ne se rendent pas forcement compte du lien qui se crée entre elle et eux lors de leur rencontre. C’est bien souvent une addiction bien plus grande qu’on ne peut l’imaginer..
J’en ai été, j’en suis victime au point d’avoir changé de vie pour pouvoir vivre auprès d’elle Mais aujourd’hui face à cette plaque, mon émotion est très intense, je pense à cette femme à ces enfants, qui ont dues, doivent être déchirées par la douleur…
Les images de cette famille, de ma famille viennent à mes yeux.. Pourquoi, pourquoi ?
Nous ne sommes et ne seront jamais assez prudents au bord de l’eau, c’est à cette réflexion que je vous convie…
Bien sur la mer peut-être dangereuse et particulièrement ici à Belle-île sur la côte sauvage ou la mer vient régulièrement se fracasser au pied des falaises et chaque année des promeneurs ou des pêcheurs à la côte sont emportés par des lames, ces fameuses vagues aléatoires qui montent cinq mètres plus haut que les autres et viennent vous chercher là où vous pensiez être à l’abri !
Je vous invite, je m’invite à la prudence, nous vivons une passion magnifique, qu’elle reste raisonnée!


Il y a une dizaine d’années j’avais côtoyé lors d’une expédition au Groenland Jean-marc Boivin le fameux alpiniste quelques mois avant qu’il ne se tue en Base-Jump (saut en parachute du haut d’une falaise ) au Venezuela. Alors que nous pêchions ensemble la morue celui-ci m’avait confié cette phrase dont je me souviendrai toute ma vie : « mieux vaut vivre un jour loup que trente jours mouton ! ». Sa passion l’a emporté, il aura vécu quinze jours loup, il ne faisait aucune concession, malheureusement il a laissé une famille derrière lui.
Il en est de la passion de la mer comme celle de la montagne ou d’autres…
Poussées à l’extrême, elles peuvent être dévastatrices…

La mer est un milieu hostile pour les poissons,






















Non seulement ils sont soumis à notre prédation de pêcheurs, mais la vie est encore plus dure dans leur milieu naturel. On pourrait logiquement penser que les bars se seraient pas trop amenés à en souffrir placés en haut de la chaîne alimentaire mais ils n’en sont pas le dernier maillon loin s’en faut..
Lors de mon séjour sur l’île de Sein où j’ai exercé la profession de pêcheur professionnel pour valider mon diplôme (Capitaine 200) sur un ligneur de bar, j’ai été amené à le constater
Sur les photos qui suivent vous pourrez constater les dégâts.
Je ne puis vous dire à coup sur à quoi sont dues ces blessures, Avec François Spinec mon patron, nous pensons qu’elles sont dues à des attaques de phoques pour certaines, pour d’autres à des attaques de lottes (en effet celles ci vivent souvent dans le même secteur que les bars au fond).
Il y a aussi des blessures dues à des coups de chalut, des malformations congénitales comme le bar avec une sorte de bec de lièvre et aussi des attaques de poux de mer.
Il y ‘a probablement des gens parmi vous qui pourraient nous éclairer?
Ecrivez moi je ne demande qu’à en savoir plus comme probablement les autres pêcheurs

mardi 13 février 2007

Premier plongeon

Bienvenu dans le monde Merveilleux de la pêche, bienvenu aux apprentis Moniteur Guides de pêches,. Franchement j’ignorai les difficultés que j’allais rencontrer, en ayant le désir de faire partager ma passion de la Mer et de la pêche du bar.
Mais enfin me voilà dans le grand bain ; j’ai du pour cela et à 50 ans passer huit mois en 2005 dans une école (Iseme) afin d’obtenir un diplôme délivré par le Ministère de la jeunesse et des sports de Moniteur Guide de pêche (BPJEPS) et puis en 2006 cinq mois dans une école de la marine marchande pour passer un diplôme de commandement (Capitaine 200) m’autorisant légalement à transporter des passagers en mer. Diplôme que j’ai du valider en embarquant pour huit mois en mer . Ce fut la partie la plus passionnante de ma formation puisque je l’ai effectuée sur un ligneur de bar dans le raz de Sein (bateau Patience)
Deux ans plus tard et tout cela pour un métier dont la rentabilité a un caractère aléatoire, me voici dans la dernière ligne droite : affaires maritimes, centre de sécurité des navires, service des douanes, chambre de commerce, assurance, comptable, etc..
Parmi mes collègues nous sommes très peu à être parfaitement en règle (on les compte sur les doigts d’une main). Certains n’ont aucun diplôme, d’autre en ont un des deux et enfin certains ont pour 150 €uros et trois jours de formation obtenu un diplôme Fédéral leur donnant quasiment les mêmes prérogatives que les Bpjeps ayant effectué huit mois de formation (je ne vous fais pas de dessin !!!!!)
Bref , ne nous énervons pas ! Mon souhait est de professionnaliser au maximum ma démarche afin d’offrir un service irréprochable et je suis heureux de pouvoir accueillir enfin des pêcheurs qui eux sauront apprécier la joie de pouvoir être sur l‘eau….